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Chiffres-clés 2012: L’égalité entre les femmes et les hommes

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July 1, 2014

Chiffres-clés 2012: L’égalité entre les femmes et les hommes

Le sommaire adopté pour la présente édition reflète les axes du plan interministériel « pour une troisième génération des droits des femmes : vers une société de l’égalité réelle », arrêté par le Premier ministre le 30 novembre 2012. Mettre en regard les différents chiffres des inégalités avec les objectifs politiques suivis par notre gouvernement, c’est montrer qu’en matière de droits des femmes, recherche et action politique ne peuvent qu’aller de pair.

Pour ce faire, il s’agit tout d’abord de s’attaquer aux inégalités d’habitude dès le plus jeune âge, pour lutter contre les effets néfastes des stéréotypes sexistes dans l’orientation, les médias, la sphère culturelle et le sport (axe 1). Les femmes expertes ne représentent que 20 % des prises de paroles de spécialistes dans les médias et les filles s’orientent encore beaucoup moins que les garçons vers les classes préparatoires scientifiques malgré leurs bons résultats en terminale.

Les mêmes stéréotypes participent à une inégale répartition des rôles dans la famille, qui laisse aux femmes une large part des contraintes familiales et domestiques (axe 2). Les femmes passent, en 2010, quatre fois plus de temps que les hommes à faire le ménage et deux fois plus à s’occuper des enfants ou d’un adulte à charge à la maison. Il faut, par conséquent, améliorer l’articulation entre la vie personnelle et professionnelle, et améliorer conjointement les possibilités d’accueil des jeunes enfants.

Ce préalable permettra notamment de lever les obstacles à la participation des femmes au marché du travail (axe 3). L’écart de taux d’emploi entre les femmes et les hommes reste, en 2011, de près de 11 points pour les 25-49 ans. Les femmes sont 4 5davantage touchées par le temps partiel et les emplois à bas salaires, et elles touchent souvent de très faibles retraites. Cela montre le besoin d’une sécurisation du parcours d’emploi.

Pour les femmes en emploi, l’égalité professionnelle est loin d’être la règle (axe 4). Parallèlement à la question d’une moindre rémunération se pose toujours la question de l’accès aux responsabilités limité par un plafond de verre persistant. Malgré des progrès constatés dans la participation des femmes aux conseils d’administration, garantie désormais par la loi, on constate un faible niveau d’entraînement parmi les administrateurs exerçant des fonctions exécutives dont elles ne représentent que 3,3 % des membres.

En ce domaine, l’État employeur doit se montrer particulièrement exemplaire (axe 5). À l’heure actuelle, les femmes ne représentent que 32 % des emplois d’encadrement et de direction de la fonction publique alors qu’elles sont largement majoritaires dans l’ensemble des effectifs. L’accès des femmes aux mandats et fonctions électives est encore très inférieur à celui des hommes. La question de l’égalité entre les femmes et les hommes doit pouvoir irriguer tous les champs de l’action publique, y compris celui de la politique de la ville.

En matière de santé publique, les femmes sont concernées par des problématiques spécifiques, principalement en termes de pratiques à risques et surtout de santé génésique (axe 6). Près de deux grossesses sur trois surviennent chez des femmes qui déclarent utiliser un moyen contraceptif au moment de la survenue de la grossesse.

Les violences faites aux femmes, dont l’ampleur du coût économique et social pour le pays est détaillée ici, représentent une des premières priorités (axe 7) ; 404 000 femmes déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles commises par un conjoint ou un ex-conjoint, pour les années 2010 et 2011. Il faut comprendre les mécanismes du cycle de violences pour pouvoir chaque jour mieux accompagner ces femmes vers une autre vie. L’enquête Conditions de vie et sécurité (CVS), produite conjointement par l’Insee et l’ONDRP, évalue le taux de plaintes dans les cas de viols
et tentatives de viols au sein du ménage à seulement 2 % des faits estimés.

Enfin, les droits des femmes ne sont pas qu’une question franco-française (axe 8). Nous avons souhaité l’illustrer en nous intéressant à l’emploi des femmes dans l’Union européenne, ainsi qu’à la lutte contre les violences au niveau international. La France s’inscrit pleinement dans ces priorités exprimées au niveau européen et international. Ces comparaisons ont vocation à nous indiquer quelles sont les marges de progrès dans certains domaines, elles doivent permettre aussi de fixer un cap : être exemplaire pour toutes celles et ceux qui cherchent à défendre partout dans le monde ces valeurs universalistes d’égalité des droits entre les femmes et les hommes.

Type de ressource
Région
Editeur
Gouvernement de la France
Année de publication
2012

Le sommaire adopté pour la présente édition reflète les axes du plan interministériel « pour une troisième génération des droits des femmes : vers une société de l’égalité réelle », arrêté par le Premier ministre le 30 novembre 2012. Mettre en regard les différents chiffres des inégalités avec les objectifs politiques suivis par notre gouvernement, c’est montrer qu’en matière de droits des femmes, recherche et action politique ne peuvent qu’aller de pair.

Pour ce faire, il s’agit tout d’abord de s’attaquer aux inégalités d’habitude dès le plus jeune âge, pour lutter contre les effets néfastes des stéréotypes sexistes dans l’orientation, les médias, la sphère culturelle et le sport (axe 1). Les femmes expertes ne représentent que 20 % des prises de paroles de spécialistes dans les médias et les filles s’orientent encore beaucoup moins que les garçons vers les classes préparatoires scientifiques malgré leurs bons résultats en terminale.

Les mêmes stéréotypes participent à une inégale répartition des rôles dans la famille, qui laisse aux femmes une large part des contraintes familiales et domestiques (axe 2). Les femmes passent, en 2010, quatre fois plus de temps que les hommes à faire le ménage et deux fois plus à s’occuper des enfants ou d’un adulte à charge à la maison. Il faut, par conséquent, améliorer l’articulation entre la vie personnelle et professionnelle, et améliorer conjointement les possibilités d’accueil des jeunes enfants.

Ce préalable permettra notamment de lever les obstacles à la participation des femmes au marché du travail (axe 3). L’écart de taux d’emploi entre les femmes et les hommes reste, en 2011, de près de 11 points pour les 25-49 ans. Les femmes sont 4 5davantage touchées par le temps partiel et les emplois à bas salaires, et elles touchent souvent de très faibles retraites. Cela montre le besoin d’une sécurisation du parcours d’emploi.

Pour les femmes en emploi, l’égalité professionnelle est loin d’être la règle (axe 4). Parallèlement à la question d’une moindre rémunération se pose toujours la question de l’accès aux responsabilités limité par un plafond de verre persistant. Malgré des progrès constatés dans la participation des femmes aux conseils d’administration, garantie désormais par la loi, on constate un faible niveau d’entraînement parmi les administrateurs exerçant des fonctions exécutives dont elles ne représentent que 3,3 % des membres.

En ce domaine, l’État employeur doit se montrer particulièrement exemplaire (axe 5). À l’heure actuelle, les femmes ne représentent que 32 % des emplois d’encadrement et de direction de la fonction publique alors qu’elles sont largement majoritaires dans l’ensemble des effectifs. L’accès des femmes aux mandats et fonctions électives est encore très inférieur à celui des hommes. La question de l’égalité entre les femmes et les hommes doit pouvoir irriguer tous les champs de l’action publique, y compris celui de la politique de la ville.

En matière de santé publique, les femmes sont concernées par des problématiques spécifiques, principalement en termes de pratiques à risques et surtout de santé génésique (axe 6). Près de deux grossesses sur trois surviennent chez des femmes qui déclarent utiliser un moyen contraceptif au moment de la survenue de la grossesse.

Les violences faites aux femmes, dont l’ampleur du coût économique et social pour le pays est détaillée ici, représentent une des premières priorités (axe 7) ; 404 000 femmes déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles commises par un conjoint ou un ex-conjoint, pour les années 2010 et 2011. Il faut comprendre les mécanismes du cycle de violences pour pouvoir chaque jour mieux accompagner ces femmes vers une autre vie. L’enquête Conditions de vie et sécurité (CVS), produite conjointement par l’Insee et l’ONDRP, évalue le taux de plaintes dans les cas de viols
et tentatives de viols au sein du ménage à seulement 2 % des faits estimés.

Enfin, les droits des femmes ne sont pas qu’une question franco-française (axe 8). Nous avons souhaité l’illustrer en nous intéressant à l’emploi des femmes dans l’Union européenne, ainsi qu’à la lutte contre les violences au niveau international. La France s’inscrit pleinement dans ces priorités exprimées au niveau européen et international. Ces comparaisons ont vocation à nous indiquer quelles sont les marges de progrès dans certains domaines, elles doivent permettre aussi de fixer un cap : être exemplaire pour toutes celles et ceux qui cherchent à défendre partout dans le monde ces valeurs universalistes d’égalité des droits entre les femmes et les hommes.

Type de ressource
Région
Editeur
Gouvernement de la France
Année de publication
2012