Maroc: Women's tribune

Du 6 au 8 mai prochain, aura lieu à Essaouira la troisième édition de Women’s Tribune. Une édition qui a gagné en maturité, en audience auprès des femmes mais également auprès des hommes, notamment certains décideurs politiques, intellectuels, représentants de la Société Civile etintellectuels.

 Renforcer la participation des Femmes dans les processus de gestion et de  prise de décision est un des enjeux prioritaires du Women’s Tribune, espace de dialogue entre décideurs économiques et politiques, personnalités des univers intellectuel, associatif ou encore médiatique.
  Dirigée avec passion et fervent militantisme citoyen par Mme Fathia Bennis, présidente de Women’s Tribune, la 3ème édition de a choisi d’organiser ses débats autour du thème général « l’Engagement des Femmes dans la Gouvernance ? » et tentera d’apporter ses contributions pour œuvrer en faveur du renforcement d’un leadership des femmes des deux rives de la Méditerranée et d’Afrique. L’édition ouvre ses travaux d’ailleurs sur le sujet : FEMMES DU XXEME SIECLE  ET GOUVERNANCE POLITIQUE.
   
 Les démarches tendant à améliorer la situation des femmes à travers le monde se sont multipliées ces dernières années. La fin du XXème siècle a été marquée par une importante conférence mondiale, qui s’est tenue à Pékin en 1995, et dont la Déclaration et le Programme d'action invitaient déjà la Communauté Internationale à s'engager pour la promotion de la femme et l'égalité des sexes. Plus récemment, en 2009, c’est au Maroc que s’est tenue la seconde conférence ministérielle euro-méditerranéenne sur le thème du « Renforcement du rôle des femmes dans la société».
 
   Quelle est la situation des femmes aujourd’hui dans le monde sur le plan de la
gouvernance ? Quelles sont les actions que la Commission Femmes de l’ONU sous la présidence de Michelle Bachelet se propose de mener pour promouvoir l’accès des femmes à la gouvernance dans le monde ?
 
LES QUOTAS, PREMIERES ETAPES VERS LA PARITE ? Thème en plein sujet des mutations que connaît le Maroc, le Monde Arabe, mais également d’autres continents.
 
Qu’il s’agisse de listes électorales strictement féminines, de quotas instaurés pour réserver aux femmes un nombre déterminé de places dans des gouvernements, parlements, commissions, ou hautes institutions, l’accès des femmes à des positions dites de pouvoir peut passer par plusieurs biais. Les quotas constituent une première étape, nécessaire, pour ouvrir la porte politique aux femmes. Mais il convient de s’interroger sur l’après-quota. Comment pérenniser la place politique des femmes ? Un système de quotas est-il suffisant ? Peut-on considérer le  quota comme une   mesure transitoire et la parité comme un idéal à atteindre ?
 
 
A un moment crucial ou de profonds bouleversements touchent le monde arabe, il  est fondamental de renforcer le rôle des femmes dans la gestion des conflits et des situations post-conflits car elles peuvent être facteur de changement, de stabilité et de démocratie. Quelle est la position des institutions internationales sur les mesures à prendre pour renforcer la présence des femmes dans les processus de négociation ? Comment assurer une amélioration de la condition de la femme et un changement durable pour ces régions ?
LA JEUNESSE ARABE AU RENDEZ-VOUS DE LA CITOYENNETE  LES ENJEUX DE LA GENERATION D’AUJOURD’HUI ET LES RATES DE NOTRE JEUNESSE
 De quelle manière l’éducation, l’enseignement, l’école, et le contenu des  programmes enseignés influent-ils sur la façon dont les jeunes vivront leur citoyenneté, et sur la place et les moyens d’expression que la société leur donnera ?
Dans les sociétés pluralistes et diversifiées d’aujourd’hui dans lesquelles nous évoluons, quelle peut être l’influence de l’éducation dans l’enseignement  des valeurs de démocratie, de paix, de tolérance et de respect de la différence et de la diversité ?  Quel peut-être le rôle de la femme comme vecteur de transmission de ces valeurs ?
Comment sensibiliser tous ceux et toutes celles  qui ne sont plus en âge d’être scolarisés .
 
 Au programme prévu, une table ronde, avec trois personnalités face à des étudiants de nationalités différentes.
 Un autre sujet bien attendu et vivement intéressant dans la conjoncture mondiale actuelle : FEMMES ET RELIGION : QUELLES VOIES DE MODERNISATION ?
 
 
  Quelle est la vision de la femme véhiculée par la religion ? En quoi des évolutions religieuses peuvent-elles constituer des leviers de modernisation de la situation des femmes ? Quelle place les femmes occupent-elles aujourd’hui dans les structures religieuses ?
 
    Comment peuvent-elles ne plus se voir confisquer la parole sur toutes ces questions religieuses dans les instances dédiées  ou dans les médias ? Pour sortir des schémas classiques imposés par les médias (conservateur versus contestataire), comment promouvoir la  présence de femmes musulmanes de sensibilité différente, représentatives de la réalité, dans les débats télévisés, interviews… Des femmes prêtres, des femmes rabbins, des femmes imam, où en est-on ?
  Un programme riche et bien intéressant qui va soulever des débats, des questions, apporter de bonnes réflexions qui ne peuvent que servir le développement humain, la reconnaissance de l’autre, le renforcement de la citoyenneté et démontrer, une fois de plus, la place de grande valeur qu’occupent les femmes dans la dynamique participative et civilisationnelle à tous les niveaux.