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Plaidoyer et lobbying

Aux élections générales provinciales du 4 septembre 2012, les femmes ne comptaient que pour 28,4 % des candidatures totales. Ce taux représentait une diminution par rapport au taux observé lors du scrutin de 2008 pour lequel il se situait à 31 %. Le pourcentage d’élues lors des élections générales de 2012, quant à lui, est légèrement supérieur à celui des candidatures et atteint 32,8 %, ce qui constitue un nouveau record pour le Québec. Le pourcentage de femmes qui se rapproche le plus de celui de l’élection de 2012 est celui de 2003 avec 30,4 % de députées. Les données révèlent ainsi qu’en près de dix ans, soit de 2003 à 2012, la représentation des femmes n’a progressé que de 2,4 % et qu’en 2013 les femmes n’ont encore jamais occupé le tiers des sièges du Parlement, bien qu’elles représentent plus de la moitié de la population. Les récentes élections de 2014 ont quant à elles fait diminuer cette représentation féminine à 27,2 %.

Conscient de cette situation, le Directeur général des élections (DGE) manifeste depuis plusieurs années un intérêt marqué quant à la place des femmes à l’Assemblée nationale. Dans son rapport annuel de gestion 2002-2003, il recommandait déjà une modification de la Loi électorale afin d’ajouter des incitatifs financiers en vue de favoriser une meilleure représentation des femmes à l’Assemblée nationale (DGEQ, 2003).

Doit-on s’attendre à ce que la participation des femmes parlementaires modifie les résultats de l’action gouvernementale ? Les raisons qui font penser que les femmes pourraient agir dans une perspective différente de leurs homologues de sexe masculin sont pratiques plutôt que théoriques.