Aller au contenu principal

Safiatou Traoré

Entretiens

Soumis par iKNOW Politics le
Back
April 1, 2013

Safiatou Traoré

Députée de l’Assemblée nationale du Mali, présidente du réseau des parlementaires pour la lutte contre le VIH Sida et Hépatites

iKNOW Politics: Quelle a été votre motivation pour rentrer dans la politique?

Ma motivation a commencé depuis que je suis très, très jeune. J’ai toujours militait dans les associations estudiantins et je me suis toujours battue pour la cause des sans-voix à travers d’une association que j’ai aidé à créer, qui faisait la promotion des femmes et des jeunes. On aidait des femmes à toucher le micro-crédit et des jeunes, ceux qui avait terminé ses études et avant qu’ils commencent à travailler, on les initiât a l’informatique et ceux qui n’y ont pas passait par l’école, on les inscrivait au niveau des centres de formations: dans des classes de plomberie, maçonnerie, choses comme ça. En continuant ce travail, j’ai vu que mes moyens était vraiment limités. Je me suis dit que si je rentre en politique et que j’arrive au niveau de l’assemblée nationale, où on vote les lois, est-ce que je pourrai amener un changement dans la situation de ces femmes et ces jeunes, c’est ça que m’a motivé à rentrer dans la politique.

iKNOW Politics: Quels sont  les défis les plus précis que vous avez rencontré dans votre carrière?

Le plus grand défi que j’ai rencontré, honnêtement, c’était le défi au niveau de l’attitude des femmes. Les femmes sont trop réticentes à soutenir la candidature d’une femme. Ça me met mal à l’aise d’en parler mais c’est comme ça. C’était le premier choque pour moi mais je l’ai dépassé et du coup après j’ai compris que c’était par méconnaissance des choses et non par d’autres considérations. Ça c’était mon premier défi.

iKNOW Politics: Croyez-vous que les media créent des stéréotypes des femmes?

Oui, absolument et surtout en Afrique. Vous savez, en Afrique la politique n’est pas très bien comprit. Je crois que c’est parce qu’en Afrique, on mélange la vie privé des gens dans la politique et le peuple utilise ça très généralement pour adresser la politique, ce que je ne trouve pas une bonne chose. Ou lieu de dire comment est la personne, on devrait essayer de voir ce qu’elle peut faire, ce qu’elle peut nous apporter, quels changements on peut avoir avec cette personne, qu’elle soit une femme ou un homme. Mais malheureusement ça n’est pas le cas pour les femmes. Les gens pensent plutôt à ce qu’elles représentent physiquement, comment elles sont habilles plutôt que de leur travail. Changer cette mentalité demande beaucoup d’efforts, beaucoup d’information et sensibilisation à ce niveau mais il doit être fait.

iKNOW Politics: Quelles méthodes de financement des partis politiques avez-vous trouvé le plus efficaces?

Les partis politiques sont le moyen le plus efficace pour trouver du financement. Mais il y a un phénomène aussi à ce niveau-là parmi les femmes que veulent faire la politique. Si une femme n’est pas épaulée financièrement ça cause des problèmes. Par exemple, moi, j’ai commencé dans un parti politique mais après on a eu des problèmes de vision. Donc actuellement, j’ai créé avec des autres femmes un autre parti politique, dont lequel je suis la présidente mais on a beaucoup de problèmes de financement. Du coup, déjà une femme cheffe de parti n’est pas évidement, les gens feront tout pour bloquer votre chemin. Nous avons vraiment besoin d’aide et aussi besoin de beaucoup de formation pour aller au-delà de ce problème, pour pouvoir avancer et c’est pour ça que je lutte beaucoup pour la promotion des femmes et la sensibilisation des jeunes, non juste parce qu’ils font la majorité de la population mais parce que c’est aussi les femmes et les jeunes qui sont privé de tout ce que se passe dans l’espace de la politique.

iKNOW Politics: Quelles recommandations feriez-vous aux États de veiller à qu’il y a un champ de concurrence plus équitables entre les femmes et les hommes quand il s'agit de financement des partis politiques et des campagnes?

Honnêtement, je proposerai de faire la discrimination positive. C’est à dire que les femmes qui sont cheffes de parti devrait avoir plus de moyens que les hommes. Ça peut amener un peu d’équilibre parce que les hommes ont beaucoup dépasse les femmes dans le passé. Mais si on finance les deux au même niveau il y aura toujours des problèmes et on ne saura pas résoudre le problème a 100 percent mais s’il y a un financement un peu plus élevé aux femmes qu’au niveau des hommes ça pourra amener un équilibre, ça est ma manière de voir les choses.

iKNOW Politics: Et finalement, à propos de la 57ieme Commission de la condition de la femme, où nous sommes présentes aujourd’hui, qu’est-ce que les gouvernements devraient faire pour arrêter la violence contre les femmes politiques?

Ce que les gouvernements doivent faire en premier cas c’est d’avoir la punition. Il faut punir la violence qui est visible, car on a aussi beaucoup de violence qu’on ne voit pas. Mais si on puni déjà celle qui est visible ça pourra décourager ce type de violence. Et après il faut travailler tout doucement à augmenter l’information, la communication et l’éducation pour responsabiliser les gens à arrêter ce type de violence. Les gouvernements peuvent mettre des mécanismes en place pour arrêter la violence visible, que ça soit au niveau des media ou d’autres plateformes.

 

 

 

 

Date de l'entretien
Région
Députée de l’Assemblée nationale du Mali, présidente du réseau des parlementaires pour la lutte contre le VIH Sida et Hépatites

iKNOW Politics: Quelle a été votre motivation pour rentrer dans la politique?

Ma motivation a commencé depuis que je suis très, très jeune. J’ai toujours militait dans les associations estudiantins et je me suis toujours battue pour la cause des sans-voix à travers d’une association que j’ai aidé à créer, qui faisait la promotion des femmes et des jeunes. On aidait des femmes à toucher le micro-crédit et des jeunes, ceux qui avait terminé ses études et avant qu’ils commencent à travailler, on les initiât a l’informatique et ceux qui n’y ont pas passait par l’école, on les inscrivait au niveau des centres de formations: dans des classes de plomberie, maçonnerie, choses comme ça. En continuant ce travail, j’ai vu que mes moyens était vraiment limités. Je me suis dit que si je rentre en politique et que j’arrive au niveau de l’assemblée nationale, où on vote les lois, est-ce que je pourrai amener un changement dans la situation de ces femmes et ces jeunes, c’est ça que m’a motivé à rentrer dans la politique.

iKNOW Politics: Quels sont  les défis les plus précis que vous avez rencontré dans votre carrière?

Le plus grand défi que j’ai rencontré, honnêtement, c’était le défi au niveau de l’attitude des femmes. Les femmes sont trop réticentes à soutenir la candidature d’une femme. Ça me met mal à l’aise d’en parler mais c’est comme ça. C’était le premier choque pour moi mais je l’ai dépassé et du coup après j’ai compris que c’était par méconnaissance des choses et non par d’autres considérations. Ça c’était mon premier défi.

iKNOW Politics: Croyez-vous que les media créent des stéréotypes des femmes?

Oui, absolument et surtout en Afrique. Vous savez, en Afrique la politique n’est pas très bien comprit. Je crois que c’est parce qu’en Afrique, on mélange la vie privé des gens dans la politique et le peuple utilise ça très généralement pour adresser la politique, ce que je ne trouve pas une bonne chose. Ou lieu de dire comment est la personne, on devrait essayer de voir ce qu’elle peut faire, ce qu’elle peut nous apporter, quels changements on peut avoir avec cette personne, qu’elle soit une femme ou un homme. Mais malheureusement ça n’est pas le cas pour les femmes. Les gens pensent plutôt à ce qu’elles représentent physiquement, comment elles sont habilles plutôt que de leur travail. Changer cette mentalité demande beaucoup d’efforts, beaucoup d’information et sensibilisation à ce niveau mais il doit être fait.

iKNOW Politics: Quelles méthodes de financement des partis politiques avez-vous trouvé le plus efficaces?

Les partis politiques sont le moyen le plus efficace pour trouver du financement. Mais il y a un phénomène aussi à ce niveau-là parmi les femmes que veulent faire la politique. Si une femme n’est pas épaulée financièrement ça cause des problèmes. Par exemple, moi, j’ai commencé dans un parti politique mais après on a eu des problèmes de vision. Donc actuellement, j’ai créé avec des autres femmes un autre parti politique, dont lequel je suis la présidente mais on a beaucoup de problèmes de financement. Du coup, déjà une femme cheffe de parti n’est pas évidement, les gens feront tout pour bloquer votre chemin. Nous avons vraiment besoin d’aide et aussi besoin de beaucoup de formation pour aller au-delà de ce problème, pour pouvoir avancer et c’est pour ça que je lutte beaucoup pour la promotion des femmes et la sensibilisation des jeunes, non juste parce qu’ils font la majorité de la population mais parce que c’est aussi les femmes et les jeunes qui sont privé de tout ce que se passe dans l’espace de la politique.

iKNOW Politics: Quelles recommandations feriez-vous aux États de veiller à qu’il y a un champ de concurrence plus équitables entre les femmes et les hommes quand il s'agit de financement des partis politiques et des campagnes?

Honnêtement, je proposerai de faire la discrimination positive. C’est à dire que les femmes qui sont cheffes de parti devrait avoir plus de moyens que les hommes. Ça peut amener un peu d’équilibre parce que les hommes ont beaucoup dépasse les femmes dans le passé. Mais si on finance les deux au même niveau il y aura toujours des problèmes et on ne saura pas résoudre le problème a 100 percent mais s’il y a un financement un peu plus élevé aux femmes qu’au niveau des hommes ça pourra amener un équilibre, ça est ma manière de voir les choses.

iKNOW Politics: Et finalement, à propos de la 57ieme Commission de la condition de la femme, où nous sommes présentes aujourd’hui, qu’est-ce que les gouvernements devraient faire pour arrêter la violence contre les femmes politiques?

Ce que les gouvernements doivent faire en premier cas c’est d’avoir la punition. Il faut punir la violence qui est visible, car on a aussi beaucoup de violence qu’on ne voit pas. Mais si on puni déjà celle qui est visible ça pourra décourager ce type de violence. Et après il faut travailler tout doucement à augmenter l’information, la communication et l’éducation pour responsabiliser les gens à arrêter ce type de violence. Les gouvernements peuvent mettre des mécanismes en place pour arrêter la violence visible, que ça soit au niveau des media ou d’autres plateformes.

 

 

 

 

Date de l'entretien
Région
Députée de l’Assemblée nationale du Mali, présidente du réseau des parlementaires pour la lutte contre le VIH Sida et Hépatites