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Candidates : le parcours amer pour être maire

Editorial / Opinion Piece / Blog Post

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February 27, 2020

Candidates : le parcours amer pour être maire

Source: Liberation

Par Rozenn Le Carboulec,

Qu’importe la commune ou le parti, les femmes qui se présentent aux municipales font face à de nombreux obstacles. Depuis le scrutin de 2014, les élues ne représentent que 17 % des édiles, et si les partis vantent des avancées, les élections de mars ne bouleverseront pas la situation.

lL’image avait été qualifiée de symbole par certains. En juin 2018, Fanny Chappé, conseillère régionale en Bretagne, était venue à une session plénière avec son bébé, Lilas, dans les bras. «Je n’ai pas envie de choisir entre ma vie personnelle et ma vie d’élue», avait alors dit la socialiste. C’est la même volonté qui anime aujourd’hui cette mère de deux filles âgée de 39 ans, conseillère municipale, éducatrice de jeunes enfants et désormais à la tête d’une liste d’union de la gauche pour les municipales à Paimpol (Côtes-d’Armor). Elles sont pourtant nombreuses celles qui, avant Fanny Chappé, ont dû se résoudre à faire ce choix : mère plutôt que maire.

Depuis 2014, la France ne compte que 17 % de femmes édiles et 29 % de premières adjointes. «Les lois sur la parité ont permis de grands progrès pour les élections de conseillères municipales. Mais au sommet de la hiérarchie, ce sont des chasses gardées masculines, confirme Mariette Sineau, politologue, directrice de recherche au CNRS et auteure de Femmes et pouvoir sous la Ve République. La concurrence est très vive en France et les femmes, parties tard dans la compétition électorale, souffrent d’un handicap supplémentaire.» Ce que les hommes ne se privent jamais de leur rappeler. «On me demande de mettre davantage en avant mes études et de montrer mes soutiens masculins pour asseoir ma légitimité», déplore Fanny Chappé. Et lorsque celle-ci a dénoncé, dans une vidéo, les comportements sexistes et les gestes déplacés de certains confrères, on l’a accusée de vouloir «combler son déficit de notoriété».

Cliquez ici pour lire l’article publié par People Daily le 27 février 2020.

Région

Par Rozenn Le Carboulec,

Qu’importe la commune ou le parti, les femmes qui se présentent aux municipales font face à de nombreux obstacles. Depuis le scrutin de 2014, les élues ne représentent que 17 % des édiles, et si les partis vantent des avancées, les élections de mars ne bouleverseront pas la situation.

lL’image avait été qualifiée de symbole par certains. En juin 2018, Fanny Chappé, conseillère régionale en Bretagne, était venue à une session plénière avec son bébé, Lilas, dans les bras. «Je n’ai pas envie de choisir entre ma vie personnelle et ma vie d’élue», avait alors dit la socialiste. C’est la même volonté qui anime aujourd’hui cette mère de deux filles âgée de 39 ans, conseillère municipale, éducatrice de jeunes enfants et désormais à la tête d’une liste d’union de la gauche pour les municipales à Paimpol (Côtes-d’Armor). Elles sont pourtant nombreuses celles qui, avant Fanny Chappé, ont dû se résoudre à faire ce choix : mère plutôt que maire.

Depuis 2014, la France ne compte que 17 % de femmes édiles et 29 % de premières adjointes. «Les lois sur la parité ont permis de grands progrès pour les élections de conseillères municipales. Mais au sommet de la hiérarchie, ce sont des chasses gardées masculines, confirme Mariette Sineau, politologue, directrice de recherche au CNRS et auteure de Femmes et pouvoir sous la Ve République. La concurrence est très vive en France et les femmes, parties tard dans la compétition électorale, souffrent d’un handicap supplémentaire.» Ce que les hommes ne se privent jamais de leur rappeler. «On me demande de mettre davantage en avant mes études et de montrer mes soutiens masculins pour asseoir ma légitimité», déplore Fanny Chappé. Et lorsque celle-ci a dénoncé, dans une vidéo, les comportements sexistes et les gestes déplacés de certains confrères, on l’a accusée de vouloir «combler son déficit de notoriété».

Cliquez ici pour lire l’article publié par People Daily le 27 février 2020.

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