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Taïwan : Tsai Ing-wen, une présidente singulière face à la Chine de Xi Jinping

Editorial / Opinion Piece / Blog Post

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January 14, 2020

Taïwan : Tsai Ing-wen, une présidente singulière face à la Chine de Xi Jinping

Source: Le Monde

Par Frédéric Lemaître,

Réélue samedi pour un second mandat de quatre ans, l’avocate défend les valeurs de la démocratie à l’occidentale, contrastant avec la fermeté du dirigeant chinois.

Cette femme est la bête noire de Xi Jinping. La chef d’un Etat qui, aux yeux du président chinois, n’existe pas. L’usurpatrice qui l’empêche d’accomplir sa « mission historique » : « réunifier » la République populaire de Chine et Taïwan, cette île où les nationalistes trouvèrent refuge lors de l’arrivée de Mao au pouvoir, en 1949, et dont les communistes n’ont jamais reconnu l’indépendance. Tsai Ing-wen vient pourtant d’être réélue au suffrage universel, samedi 11 janvier, présidente de la République de Chine – nom officiel de Taïwan – pour un second mandat de quatre ans. Elle a recueilli 57,1 % des voix, selon les résultats définitifs.

A 63 ans, Tsai Ing-wen est l’exacte opposée de Xi Jinping, de trois ans son aîné. Bien plus qu’un simple détroit, deux mondes les séparent. Lui est fils d’un « prince rouge », intime de Mao et de Deng Xiaoping ; elle est l’une des neuf enfants d’un riche garagiste de Taïwan. Lui est ingénieur chimiste, diplômé de Tsinghua, l’université de l’élite communiste ; elle est avocate, diplômée de l’université de Taipei, mais aussi de l’université Cornell (Etats-Unis) et de la London School of Economics (LSE). Lui ne jure que par Marx et par Mao, elle admire Margaret Thatcher et Angela Merkel. Lui a épousé une star de la chanson, elle garde le secret le plus absolu sur sa vie privée. Lui a traduit sa « pensée » politique en livres, elle a longtemps rechigné à s’exprimer en public.

Cliquez ici pour lire l’article publié par Le Monde le 11 janvier 2020.

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Par Frédéric Lemaître,

Réélue samedi pour un second mandat de quatre ans, l’avocate défend les valeurs de la démocratie à l’occidentale, contrastant avec la fermeté du dirigeant chinois.

Cette femme est la bête noire de Xi Jinping. La chef d’un Etat qui, aux yeux du président chinois, n’existe pas. L’usurpatrice qui l’empêche d’accomplir sa « mission historique » : « réunifier » la République populaire de Chine et Taïwan, cette île où les nationalistes trouvèrent refuge lors de l’arrivée de Mao au pouvoir, en 1949, et dont les communistes n’ont jamais reconnu l’indépendance. Tsai Ing-wen vient pourtant d’être réélue au suffrage universel, samedi 11 janvier, présidente de la République de Chine – nom officiel de Taïwan – pour un second mandat de quatre ans. Elle a recueilli 57,1 % des voix, selon les résultats définitifs.

A 63 ans, Tsai Ing-wen est l’exacte opposée de Xi Jinping, de trois ans son aîné. Bien plus qu’un simple détroit, deux mondes les séparent. Lui est fils d’un « prince rouge », intime de Mao et de Deng Xiaoping ; elle est l’une des neuf enfants d’un riche garagiste de Taïwan. Lui est ingénieur chimiste, diplômé de Tsinghua, l’université de l’élite communiste ; elle est avocate, diplômée de l’université de Taipei, mais aussi de l’université Cornell (Etats-Unis) et de la London School of Economics (LSE). Lui ne jure que par Marx et par Mao, elle admire Margaret Thatcher et Angela Merkel. Lui a épousé une star de la chanson, elle garde le secret le plus absolu sur sa vie privée. Lui a traduit sa « pensée » politique en livres, elle a longtemps rechigné à s’exprimer en public.

Cliquez ici pour lire l’article publié par Le Monde le 11 janvier 2020.

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