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À Copenhague, le monde plaide pour les femmes

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À Copenhague, le monde plaide pour les femmes

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Publié le 15/05/2016 dans Le Figaro.  

Par Soline Roy

Women Deliver, la plus grande conférence mondiale sur la santé et les droits des femmes et des filles, se tient cette semaine dans la capitale du Danemark.

À l'heure où la France s'étonne, dans la foulée de l'affaire Baupin, du harcèlement dont sont victimes bien des femmes dans l'Hexagone, que les Françaises se rassurent: elles ne sont pas les seules, les discriminations à l'égard des femmes faisant partie des choses partagées par la plupart des sociétés au monde. Car si elles représentent plus de la moitié de la population mondiale, plaident les experts, les femmes et les filles n'ont toujours pas les mêmes chances que les hommes. C'est à cela qu'entend s'attaquer, à partir de lundi et jusqu'au 19 mai à Copenhague, la plus grande conférence mondiale sur leur santé, leurs droits et leur bien-être.

Women Deliver regroupera 5000 à 6000 participants, dirigeants politiques, avocats, journalistes, chercheurs, entrepreneurs et acteurs de la société civile venus du monde entier. Objectif principal: «Faire avancer le progrès dans les domaines de la santé et des droits maternels, sexuels et reproductifs», plaide dans un communiqué le mouvement au nom bâti sur un jeu de mots difficilement traduisible. En anglais, «to deliver» signifie «accoucher» mais aussi «libérer», «transmettre», «tenir parole»…

Objectifs de développement durable

«Comment le monde peut-il se développer si nous excluons la moitié de la population?», s'interroge Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA). Et d'égrener quelques tristes chiffres: plus de 220 millions de femmes n'ont toujours pas accès à la contraception moderne, chaque jour 800 femmes meurent durant la grossesse ou l'accouchement, et chaque année près de 15 millions de filles sont mariées avant leur majorité.

Lancée à Londres en 2007 pour promouvoir la santé maternelle, Women Deliver a progressivement évolué à Washington en 2010 puis Kuala Lumpur en 2013 pour y adjoindre les questions du pouvoir économique, de la violence, de l'éducation et du climat. L'édition 2016 entend examiner les moyens mis en œuvre pour répondre, côté femmes, aux Objectifs de développement durable définis jusqu'à 2030 par l'Organisation des nations unies (ONU) en 2015. «Aborder la question des préjugés envers les femmes qui sont présents dans toutes les sociétés est important pour l'ensemble d'entre nous. Nous devons changer en regardant les femmes comme pouvant amener des solutions à leur famille et leur économie, et non comme des êtres dépendants», plaide auprès de l'agence de presse Reuters Phumzile Mlambo-Ngcuka, femme politique sud-africaine et président de l'ONU Femmes, une agence des Nations unies qui se bat pour l'autonomisation du droit des femmes.

 

 

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Publié le 15/05/2016 dans Le Figaro.  

Par Soline Roy

Women Deliver, la plus grande conférence mondiale sur la santé et les droits des femmes et des filles, se tient cette semaine dans la capitale du Danemark.

À l'heure où la France s'étonne, dans la foulée de l'affaire Baupin, du harcèlement dont sont victimes bien des femmes dans l'Hexagone, que les Françaises se rassurent: elles ne sont pas les seules, les discriminations à l'égard des femmes faisant partie des choses partagées par la plupart des sociétés au monde. Car si elles représentent plus de la moitié de la population mondiale, plaident les experts, les femmes et les filles n'ont toujours pas les mêmes chances que les hommes. C'est à cela qu'entend s'attaquer, à partir de lundi et jusqu'au 19 mai à Copenhague, la plus grande conférence mondiale sur leur santé, leurs droits et leur bien-être.

Women Deliver regroupera 5000 à 6000 participants, dirigeants politiques, avocats, journalistes, chercheurs, entrepreneurs et acteurs de la société civile venus du monde entier. Objectif principal: «Faire avancer le progrès dans les domaines de la santé et des droits maternels, sexuels et reproductifs», plaide dans un communiqué le mouvement au nom bâti sur un jeu de mots difficilement traduisible. En anglais, «to deliver» signifie «accoucher» mais aussi «libérer», «transmettre», «tenir parole»…

Objectifs de développement durable

«Comment le monde peut-il se développer si nous excluons la moitié de la population?», s'interroge Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA). Et d'égrener quelques tristes chiffres: plus de 220 millions de femmes n'ont toujours pas accès à la contraception moderne, chaque jour 800 femmes meurent durant la grossesse ou l'accouchement, et chaque année près de 15 millions de filles sont mariées avant leur majorité.

Lancée à Londres en 2007 pour promouvoir la santé maternelle, Women Deliver a progressivement évolué à Washington en 2010 puis Kuala Lumpur en 2013 pour y adjoindre les questions du pouvoir économique, de la violence, de l'éducation et du climat. L'édition 2016 entend examiner les moyens mis en œuvre pour répondre, côté femmes, aux Objectifs de développement durable définis jusqu'à 2030 par l'Organisation des nations unies (ONU) en 2015. «Aborder la question des préjugés envers les femmes qui sont présents dans toutes les sociétés est important pour l'ensemble d'entre nous. Nous devons changer en regardant les femmes comme pouvant amener des solutions à leur famille et leur économie, et non comme des êtres dépendants», plaide auprès de l'agence de presse Reuters Phumzile Mlambo-Ngcuka, femme politique sud-africaine et président de l'ONU Femmes, une agence des Nations unies qui se bat pour l'autonomisation du droit des femmes.

 

 

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