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Est-ce que la Tunisie mérite sa réputation de leader arabe dans le domaine des droits des femmes?

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Est-ce que la Tunisie mérite sa réputation de leader arabe dans le domaine des droits des femmes?

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La Tunisie s’est forgée une réputation au fil des décennies comme étant un leader dans la région du Moyen Orient et d’Afrique du Nord dans le domaine des droits et des libertés accordée aux femmes. Amnesty International a voulu voir si cette réputation se tenait en analysant les progrès réalisés par le pays en matière de législation et de pratique. La conclusion générale est «oui, mais». Voici pourquoi.

En termes de droits politiques, Amnesty International a constaté que la Tunisie accorde des droits importants à ses femmes. Les femmes ont obtenu le droit de vote un an après l’indépendance nationale de la France en 1956. En 1959, les femmes ont obtenu le droit au vote. Toutefois, cela a pris du temps pour prendre effet car ce n’est qu’en 1983 que la première femme ministre a été nommée. Malgré ce lent démarrage dans le développement de la participation politique des femmes, le printemps arabe a accéléré la participation des femmes dans les affaires politiques de leur pays. En effet, des quotas légaux pour les femmes ont été mis en place en 2011. En Octobre 2014, les femmes ont remporté 30% des sièges au parlement - plus qu'en France, le Royaume-Uni, et le Congrès américain. 2014 marque aussi la première fois où une femme s’est lancée comme candidate à la présidence.

D'une part, Amnesty International souligne les efforts avérés de la Tunisie pour garantir l'éducation pour les femmes et les filles (les taux d'alphabétisation des femmes sont plus élevés que ceux des hommes) et pour leur donner des droits dans le mariage ainsi que le libre accès à la contraception et à l'avortement. D'autre part, l'ONG internationale des droits Humains met en question l'efficacité de ces lois quand elle dévoile les difficultés liées à la mise en œuvre de ces lois, difficulté principalement liée au conservatisme de certaines parties de la société. Par exemple, même si la Tunisie garantie l’avortement sur demande (le droit de demander et de recevoir un avortement sans délai) durant le premier trimestre de grossesse en 1973, des exemples concrets suggèrent que les femmes célibataires sont souvent refusées dans les hôpitaux pour des procédures d’avortement sous le faux prétexte que le consentement du père est obligatoire. Même des femmes mariées se retrouvent refusées l’avortement par des fonctionnaires d’hôpitaux qui réclament que l’avortement est une procédure immorale ou qui retardent l’opération délibérément afin de faire dépasser le délai légal. De plus, en se basant sur une étude étatique qui montre à quel point les femmes tunisiennes sont sujettes à la violence, Amnesty International révèle que la violence exercée à l’encontre des femmes, surtout su sein de la famille, demeure un problème sérieux. Pour plus d’informations sur ce sujet, veuillez lire l’article ici.   

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La Tunisie s’est forgée une réputation au fil des décennies comme étant un leader dans la région du Moyen Orient et d’Afrique du Nord dans le domaine des droits et des libertés accordée aux femmes. Amnesty International a voulu voir si cette réputation se tenait en analysant les progrès réalisés par le pays en matière de législation et de pratique. La conclusion générale est «oui, mais». Voici pourquoi.

En termes de droits politiques, Amnesty International a constaté que la Tunisie accorde des droits importants à ses femmes. Les femmes ont obtenu le droit de vote un an après l’indépendance nationale de la France en 1956. En 1959, les femmes ont obtenu le droit au vote. Toutefois, cela a pris du temps pour prendre effet car ce n’est qu’en 1983 que la première femme ministre a été nommée. Malgré ce lent démarrage dans le développement de la participation politique des femmes, le printemps arabe a accéléré la participation des femmes dans les affaires politiques de leur pays. En effet, des quotas légaux pour les femmes ont été mis en place en 2011. En Octobre 2014, les femmes ont remporté 30% des sièges au parlement - plus qu'en France, le Royaume-Uni, et le Congrès américain. 2014 marque aussi la première fois où une femme s’est lancée comme candidate à la présidence.

D'une part, Amnesty International souligne les efforts avérés de la Tunisie pour garantir l'éducation pour les femmes et les filles (les taux d'alphabétisation des femmes sont plus élevés que ceux des hommes) et pour leur donner des droits dans le mariage ainsi que le libre accès à la contraception et à l'avortement. D'autre part, l'ONG internationale des droits Humains met en question l'efficacité de ces lois quand elle dévoile les difficultés liées à la mise en œuvre de ces lois, difficulté principalement liée au conservatisme de certaines parties de la société. Par exemple, même si la Tunisie garantie l’avortement sur demande (le droit de demander et de recevoir un avortement sans délai) durant le premier trimestre de grossesse en 1973, des exemples concrets suggèrent que les femmes célibataires sont souvent refusées dans les hôpitaux pour des procédures d’avortement sous le faux prétexte que le consentement du père est obligatoire. Même des femmes mariées se retrouvent refusées l’avortement par des fonctionnaires d’hôpitaux qui réclament que l’avortement est une procédure immorale ou qui retardent l’opération délibérément afin de faire dépasser le délai légal. De plus, en se basant sur une étude étatique qui montre à quel point les femmes tunisiennes sont sujettes à la violence, Amnesty International révèle que la violence exercée à l’encontre des femmes, surtout su sein de la famille, demeure un problème sérieux. Pour plus d’informations sur ce sujet, veuillez lire l’article ici.   

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