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France : Les femmes sont loin de constituer la moitié du corps politique

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France : Les femmes sont loin de constituer la moitié du corps politique

Source: Libération

Notre quotidien, au Parlement, c’est d’être interrompues de manière intempestive. Et si les hommes ajoutaient leurs voix à celles des femmes politiques pour effacer des siècles d’abus?

Les violences sexistes et sexuelles sont-elles plus nombreuses dans le monde politique ? Difficile à dire. Chaque secteur d’activité produit sa quantité de violences de ce genre. Et les milieux très masculinisés, où les hommes exercent un pouvoir fort, sont forcément touchés par le phénomène.

L’affaire Weinstein a provoqué une libération de la parole féminine. L’omerta a été levée. En partie. Car toutes celles qui ont subi ces atteintes à leur corps et à leur intégrité morale ne se sont pas exprimées. Loin de là. Espérons seulement que ces voix qui «disent» en entraîneront d’autres, et que se tissera une chaîne ininterrompue qui nous restitue la parole.

Il s’agit bien de parole, en effet, et pas de «délation». Prendre la parole est un acte éminemment politique. Notre voix, souvent qualifiée de «fluette», pourrait bien à terme se révéler plus forte qu’on ne croit. Pour ne pas céder, pour ne pas se résigner. Pour demander, pour exiger. Nous ne sommes pas des victimes. Juste la moitié de l’humanité.

Lorsque nous parlons un peu haut dans les médias, entourées d’hommes qui nous interrompent sans la moindre gêne (ils sont en général bien plus nombreux que nous sur les plateaux), on nous traite facilement d’«hystériques». Si nous nous battons pour accéder au même niveau de responsabilité, nous sommes toujours des hystériques, cette fois avides de pouvoir. Et quand nous sommes, hélas, devenues leurs égales, la condescendance guette, au mieux le paternalisme.

Cliquez ici pour lire l’intégralité de l’article publié par Libération le 5 février 2018. 

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Notre quotidien, au Parlement, c’est d’être interrompues de manière intempestive. Et si les hommes ajoutaient leurs voix à celles des femmes politiques pour effacer des siècles d’abus?

Les violences sexistes et sexuelles sont-elles plus nombreuses dans le monde politique ? Difficile à dire. Chaque secteur d’activité produit sa quantité de violences de ce genre. Et les milieux très masculinisés, où les hommes exercent un pouvoir fort, sont forcément touchés par le phénomène.

L’affaire Weinstein a provoqué une libération de la parole féminine. L’omerta a été levée. En partie. Car toutes celles qui ont subi ces atteintes à leur corps et à leur intégrité morale ne se sont pas exprimées. Loin de là. Espérons seulement que ces voix qui «disent» en entraîneront d’autres, et que se tissera une chaîne ininterrompue qui nous restitue la parole.

Il s’agit bien de parole, en effet, et pas de «délation». Prendre la parole est un acte éminemment politique. Notre voix, souvent qualifiée de «fluette», pourrait bien à terme se révéler plus forte qu’on ne croit. Pour ne pas céder, pour ne pas se résigner. Pour demander, pour exiger. Nous ne sommes pas des victimes. Juste la moitié de l’humanité.

Lorsque nous parlons un peu haut dans les médias, entourées d’hommes qui nous interrompent sans la moindre gêne (ils sont en général bien plus nombreux que nous sur les plateaux), on nous traite facilement d’«hystériques». Si nous nous battons pour accéder au même niveau de responsabilité, nous sommes toujours des hystériques, cette fois avides de pouvoir. Et quand nous sommes, hélas, devenues leurs égales, la condescendance guette, au mieux le paternalisme.

Cliquez ici pour lire l’intégralité de l’article publié par Libération le 5 février 2018. 

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