Leadership des femmes
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Pendant l'Année d'Action du Sommet pour la Démocratie, la cohorte S4D sur l'Égalité des Genres en tant que Prérequis pour la Démocratie a identifié des recommandations pour renforcer la démocratie en promouvant l'égalité des genres, la Déclaration et le Plan d'Action de Recommandations. Les co-présidents de la cohorte de genre : la Suède, la Roumanie, l'Institut Georgetown pour les Femmes, la Paix et la Sécurité, et l'Institut International pour la Démocratie et l'Assistance Électorale (IDEA International) encouragent les gouvernements et la société civile à prendre en compte les recommandations et les actions proposées.
La Cohorte de Genre soutient fermement les thèmes des Sommets Régionaux pour la Démocratie 2023. Les thèmes régionaux sont étroitement liés à l'égalité des genres et le lien entre la démocratie et la Cohorte de Genre a développé des résumés spécifiques sur le genre pour chaque thème : Jeunesse ; Lutte contre la corruption ; Élections libres, justes et transparentes ; Technologies de l'information et des communications (TIC) et Liberté des médias.
Déclaration et Plan d'Action de Recommandations
Les recommandations et les actions proposées ont été identifiées en consultation avec la cohorte, qui compte plus de 100 représentants des gouvernements et de la société civile de toutes les régions du monde. Les gouvernements et la société civile sont encouragés à considérer ces recommandations comme des outils pour renforcer la démocratie en promouvant l'égalité des genres. Les recommandations se concentrent sur trois piliers : l'inclusion ; les cadres législatifs et politiques ; et la prévention des conflits, la paix et la sécurité. Chaque pilier thématique est essentiel pour l'égalité des genres dans les processus démocratiques.
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Résumés de la Cohorte de Démocratie sur l'Égalité des Genres
L'égalité des genres est fondamentale pour le processus électoral, car elle permet aux femmes, en tant qu'électrices, candidates et fonctionnaires élues, d'influencer les politiques publiques et de défendre leurs intérêts. Cependant, les femmes rencontrent des obstacles importants à leur participation politique, notamment l'utilisation de la violence et de l'intimidation de genre visant à les dissuader de se présenter à un poste ou d'exercer leurs droits politiques. Les défis et les risques sont encore plus importants pour les femmes des communautés historiquement marginalisées. De plus, les femmes ont moins de chances d'être recrutées et sélectionnées comme candidates, ont moins accès équitable aux fonds de campagne et sont confrontées à des défis plus importants pour la représentation proportionnelle.
La corruption mine la démocratie et la justice en entravant la capacité du public à bénéficier pleinement des institutions gouvernementales. La lutte contre la corruption nécessite une perspective de genre pour comprendre pleinement son ampleur et son impact. Les femmes ont des approches uniques (mais non uniformes) pour lutter contre la corruption et sont également touchées de manière différente par celle-ci, ce qui engendre des inégalités et mine les opportunités pour des démocraties saines.
Les jeunes sont les leaders de demain. Cependant, les personnes de moins de 35 ans occupent rarement des postes de leadership politique formels, et il y a moins de femmes que d'hommes dans ces rôles. Les recherches de l'Union Interparlementaire (UIP) ont révélé que sur 2,2 % des parlementaires de moins de 30 ans, moins de 1 % sont de jeunes femmes. La marginalisation des jeunes, y compris des jeunes femmes, en politique conduit à des opportunités manquées pour renforcer les processus et les institutions de construction de la démocratie. L'égalité des genres en tant que prérequis pour la démocratie nécessite des efforts adaptés pour impliquer à la fois les jeunes femmes et les jeunes hommes. Il est nécessaire de s'attaquer aux obstacles à l'inclusion des jeunes en politique, y compris les formes de discrimination et de violence basées sur le genre.
Les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) ont le potentiel de combler les écarts de genre dans la participation politique des femmes. Elles peuvent servir d'outils pour permettre aux femmes d'influencer les agendas politiques, d'accroître leur accès aux ressources de campagne, de renforcer les réseaux de solidarité et d'augmenter leur représentation dans les agendas et les processus démocratiques. Grâce aux réseaux sociaux, aux blogs, aux podcasts et aux vidéos promotionnelles, les femmes ont réussi à contourner les médias traditionnels tels que la télévision et la radio, afin de faire entendre leur voix directement et d'accéder à la prise de décision politique.
La liberté de la presse et la sécurité des femmes journalistes sont essentielles pour la force des processus et des institutions démocratiques. Cependant, les femmes ne sont pas représentées de manière équitable dans les médias. Une étude de 2020 sur les médias au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Kenya, en Inde, en Afrique du Sud et au Nigeria a révélé que les femmes ne représentaient qu’entre 15 % et 30 % des sujets des reportages d'actualité.
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des femmes, l'UIP souhaite mettre à l'honneur quelques-unes des femmes parlementaires inspirantes qui s'engagent activement dans les commissions de l'UIP pour promouvoir l'égalité des sexes, la représentation des jeunes, la paix et le développement durable.
Sahar Albazar, Égypte
Présidente du Conseil du Forum des jeunes parlementaires
Les jeunes composent la majorité de la population du monde, alors que 2,6 % des parlementaires seulement ont moins de 30 ans, ce qui explique l'importance des activités que mène Mme Albazar, parlementaire égyptienne qui préside le Conseil du Forum des jeunes parlementaires de l'UIP. Le Forum se consacre à renforcer la participation des jeunes à la démocratie en veillant à ce que leur voix soit entendue. Mme Albazar est également Vice-Présidente de la Commission des relations étrangères de la Chambre des représentants égyptienne.
Cynthia López Castro, Mexique
Membre de la Commission permanente des affaires des Nations Unies de l'UIP
Mme López Castro, membre de la Chambre des députés mexicaine depuis 2018, est un ardent défenseur des jeunes. En 2017, âgée d'à peine 30 ans, elle a participé à la rédaction d'une nouvelle Constitution pour Mexico et figuré parmi les personnalités les plus engagées en faveur de l'insertion d'un quota de jeunes dans la loi électorale de la ville. En sa qualité de membre de la Commission permanente des affaires des Nations Unies de l'UIP, Mme López Castro s’efforce d’obtenir que 25 % au moins des candidats à des fonctions publiques à l'échelon fédéral aient moins de 29 ans.
Cliquez ici pour lire l’article publié par L’union interparlementaire, le 2 mars 2023.
Le « Spiegel » a révélé les grandes lignes de la « politique étrangère féministe » que veut promouvoir la ministre allemande des Affaires étrangères. Ses propositions, qui doivent être présentées le 1er mars, se veulent très concrètes.
Le développement d'une « politique étrangère féministe » est inscrit noir sur blanc au sein du contrat de coalition du gouvernement allemand. Un peu plus d'un an après son entrée en fonction, Annalena Baerbock est prête à passer des paroles et selfies avec ses homologues étrangères aux actes. Selon le « Spiegel », la ministre des Affaires étrangères doit présenter le 1er mars les lignes directrices de cette politique qui vise à rendre les femmes plus visibles.
Le magazine a eu copie d'un document de travail de 41 pages en détaillant le contenu. Il ne s'agit pas de dessiner « une politique étrangère pour les femmes, mais pour tous les membres de la société », précise le rapport. Le fil rouge de cette politique est de « briser les structures de pouvoir établies » discriminant toutes les minorités.
Cliquez ici pour lire l’article publié par Les Echos, le 21 février 2023.
En tirant leur révérence, Nicola Sturgeon, Jacinda Ardern et Simonetta Sommaruga ont rappelé que l’énergie et la responsabilité sont inséparables du pouvoir des dirigeants. Mais aussi, selon certaines, que tout pèse un peu plus lourd lorsqu’on est une femme
«La fonction de conseillère fédérale exige un engagement total.» «Ce travail est un privilège, mais aussi très difficile.» «Je n’ai tout simplement plus assez d’énergie.» Le 2 novembre, le 19 janvier et le 15 février derniers, trois dirigeantes ont, en même temps qu’elles jetaient l’éponge du pouvoir, dit l’exigence ultime d’une vie politique au sommet. Les démissions de la ministre Simonetta Sommaruga, de Jacinda Ardern , désormais ex-première ministre néo-zélandaise, et de son homologue écossaise Nicola Sturgeon mettent en lumière l’humanité derrière le tailleur.
Bien qu’étonnants par leur succession, ces départs doivent-ils aussi poser une question genrée? Pour Lorena Parini, politologue et professeure honoraire à l’Université de Genève, il est clair que le fait qu’il s’agit de trois femmes est à relever. «Ça m’a frappée. C’est plutôt rare de voir un homme de pouvoir quitter volontairement ses fonctions.»
Cliquez ici pour lire l’article publié par Le Temps, le 20 février 2023.
Première femme à diriger l’Ecosse, la dirigeante britannique à la longévité inédite a déclaré ne « pas quitter la politique ». Elle a par ailleurs précisé qu’elle occupera ses fonctions jusqu’à ce qu’une personne soit élue au sein du SNP pour lui succéder.
La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a annoncé sa démission mercredi 15 février, après huit années au pouvoir. Mme Sturgeon, 52 ans, a fait une déclaration à la presse à la mi-journée, dans laquelle elle a précisé qu’elle resterait en poste jusqu’à ce qu’une personne soit élue au sein du Parti national écossais, le SNP, pour lui succéder.
Décrivant ses fonctions comme « un privilège » et « le meilleur métier du monde », Mme Sturgeon a soutenu que son choix n’avait pas été motivé par de « récentes pressions » – niant ainsi un quelconque lien avec la polémique autour de la loi facilitant la transition de genre –, mais par une réflexion « profonde » sur le « long terme ».
Cliquez ici pour lire l’article publié par Le Monde, le 15 février 2023.
« J’ai tout donné pour être première ministre, mais cela m’a aussi beaucoup coûté », a dit la dirigeante de 42 ans, qui a annoncé qu’elle quittera ses fonctions le 7 février.
C’est au bord des larmes, la voix parfois un peu tremblante, que Jacinda Ardern, la cheffe du gouvernement néo-zélandais, a annoncé, jeudi 19 janvier, sa décision de démissionner. Celle qui était devenue, en octobre 2017, la plus jeune première ministre kiwie en cent soixante et un ans avant d’être réélue triomphalement en octobre 2020, quittera ses fonctions d’ici au 7 février. Une annonce qui a créé une onde de choc dans l’archipel tant il est rare qu’un leader renonce au pouvoir, d’autant plus quand il jouit de la popularité de la dirigeante de 42 ans.
« J’ai tout donné pour être première ministre, mais cela m’a aussi beaucoup coûté. Vous ne pouvez pas et ne devriez pas faire ce travail à moins d’avoir un réservoir plein, et encore davantage en réserve pour les défis imprévus et inattendus qui se présentent inévitablement », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.
Cliquez ici pour lire l’article publié par Le Monde, le 19 janvier 2023.